2016 devrait être l'année de la reprise.
Depuis 1999, l’IREP et France PUB livrent conjointement chaque année leur mesure du marché publicitaire en France pour mieux cerner son évolution : concernant les recettes publicitaires des médias pour le premier, au sujet des dépenses de communication des annonceurs pour l’autre. Si les résultats sont en décroissance d’un côté comme de l’autre, -1,1% de recettes et -0,8% de dépenses comparées à l’année 2014, la baisse qui s’opère depuis 3 ans est en passe de se réduire voire de se stabiliser. L’IREP va plus loin en prédisant un cycle de reprise à attendre en 2016, porté par l’augmentation des investissements des entreprises, la progression du pouvoir d’achat des ménages de l’hexagone mais aussi deux grands évènements sportifs qui devraient booster les investissements publicitaires, à savoir l’Euro 2016 et les Jeux Olympiques d’été de Rio.
Le recul des recettes publicitaires des médias, qui atteignent 12,8 milliards d’euros en 2015, et très limité par rapport aux autres années : il était de -2,5% en 2014 et jusqu’à -3,6% en 2013. Ainsi la baisse a été divisée par deux en un an, s’élevant à -144 millions d’euros contre -332 millions d’euros en 2014. Dans le détail, ce sont Internet (+5,9%), le cinéma (+1,8%, alors que ses recettes avaient subi une perte de près de 10% l’année dernière) et la télévision (+0,6%) qui portent cette stabilité. À l’inverse, le courrier publicitaire (-7,1%), les annuaires (-6,9%) et la presse (-5,9%) viennent noircir le tableau.
Du côté des annonceurs, les dépenses de communication grimpent à 29,4 milliards d’euros en 2015 selon France PUB, un marché en redressement après les baisses enregistrées en 2014 de -1,8% et en 2013 de -3%. Les secteurs les plus actifs sont l’alimentation (+5,3%), en forte progression en publicité extérieure, Internet et TV, ainsi que les boissons (+5,5%) et la pharmacie (+7,1%). Ces dépenses sont marquées par des transfert de budgets vers des supports digitaux, qui concernent en particulier la presse gratuite d’information (-18,5%), les mailings postaux (-7,5%) ainsi que les annuaires (-7%).