Google, Microsoft et Amazon futurs propriétaires de centrales nucléaires ? Merci l’IA

Par Iris M. le 10/10/2024

Temps de lecture : 2 min

Qui l'eût cru que l'IA relancerait la filière nucléaire aux États-unis ?

Les géants de la tech explorent de nouvelles pistes pour alimenter leurs centres de données énergivores, notamment à travers l’énergie nucléaire. En 2023, Amazon et Microsoft ont signé des accords majeurs avec des centrales nucléaires aux États-Unis, tandis que Google montre un intérêt croissant pour les réacteurs modulaires de nouvelle génération, encore en développement. Ces initiatives marquent un tournant pour le secteur technologique, à la recherche de solutions durables face à l’augmentation de la demande en électricité, notamment avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, très énergivore.

Le fonctionnement 24/7 des centres de données, qui ne cesse de croître, entre en contradiction avec les objectifs climatiques « climate neutral » de ces entreprises. Alors que leurs émissions de carbone augmentent, l’énergie nucléaire apparaît comme une alternative décarbonée. Contrairement aux énergies renouvelables intermittentes comme le solaire ou l’éolien, qui dépendent des conditions météorologiques, les centrales nucléaires fournissent une énergie pilotable, adaptée aux datacenters des big tech.

Microsoft a récemment conclu un accord pour relancer la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie aux États-Unis, d’ici à 2028, fermée en 2019 pour des raisons économiques. Amazon, de son côté, a investi 650 millions de dollars dans un campus de centres de données alimenté par la centrale nucléaire de Susquehanna, en Pennsylvanie. Google envisage également d’intégrer l’énergie nucléaire à sa stratégie de durabilité, et explore les réacteurs modulaires de nouvelle génération, qui pourraient révolutionner le secteur dans les décennies à venir.

Cette tendance réaffirme l’importance de l’énergie nucléaire dans la transition énergétique, mais les défis restent nombreux : construction sur des décennies peu compatibles avec la tech, oppositions locales, notamment autour de la gestion des déchets radioactifs. Toutefois, avec des géants de la tech comme moteurs, l’industrie nucléaire pourrait bien connaître une renaissance aux États-Unis et au-delà. Money runs the world.

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