IA générative contre shooting photo : qui pollue le plus ? 

Par Iris M. le 04/01/2024

Temps de lecture : 2 min

And the winner is…

Dans une démarche aussi écoresponsable que poil à gratter, Détroit, une société de production IA, a comparé les émissions de CO2 entre une production photographique traditionnelle et la génération d’images par une intelligence artificielle.

Ce qu’il y avait à produire : trois visuels pour une marque de cosmétiques. Le shooting impliquait un déplacement à Marseille en train puis en voiture, impliquant une équipe de cinq personnes pendant trois jours. Soit 672 kg de CO2 à la pesée. À l’opposé, une session de création via des outils comme DALL-E ou Midjourney ne produirait selon Detroit que 0,6 g de CO2, soit une réduction drastique des émissions, se rapprochant de l’empreinte carbone d’un aller simple Paris-New York. 

Ce constat, basé sur des coefficients d’émission standards fournis par des entités telles que l’ADEME et le ministère de la Transition écologique, met en lumière l’impact écologique significativement moindre des technologies IA, pourtant si décriées pour leur coût énergétique.

Cependant, comme tout calcul, celui-ci mérite d’être passé au scrutin pour s’assurer de sa justesse, et il semblerait que beaucoup ne soient pas d’accords avec les conclusions tirées par Jonathan Gilbert, co-fondateur de Gilbert Wilson & Detroit et l’un des acteurs à l’origine de cette étude. Selon les commentaires au poste Linkedin, le principal oubli viendrait du coût de l’entrainement de l’IA générative, qui serait ici considérable comparé à son simple usage génératif, image par image. Certes, mais quid des émissions de la construction de la voie ferrée à grande vitesse ? Ont-ils été bien pris en compte ?

Un débat ouvert, mais non encore fermé.

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