Consultant SEO : c’est quoi son job ?

Par Claire D. le 26/01/2017

Temps de lecture : 5 min

Avec notre rubrique ''C'est quoi son job ?'', focus sur les métiers qui feront la com de demain.

5ème poste, 5ème interview : c’est maintenant au travail de consultant SEO que nous nous intéressons. Qu’est ce que cela veut dire, le SEO ? Quels enjeux pour un consultant en la matière ? Lucas Perrosé, consultant SEO chez Primelis, nous dit tout.

Qu’est-ce qu’un consultant SEO ?

Lucas Perrosé : Le consultant SEO est en charge de la visibilité d’un site web dans les résultats naturels des moteurs de recherche, ainsi que de l’acquisition de trafic qualifié. Autrement dit, son objectif est de le positionner à la meilleure place sur Google sur des mots-clés générateurs de visites. Il faut ici bien distinguer le SEO (on parle aussi de référencement naturel) du SEA, qui lui concerne les liens sponsorisés, comme les liens AdWords. Dans une campagne SEA, vous payez directement le moteur de recherche (et éventuellement une agence prestataire) pour être visible dans ses résultats, via un système d’enchères. A l’inverse, en SEO, vous rémunérez une agence (ou un consultant en interne) mais en aucun cas le moteur de recherche.

Mon job de consultant SEO consiste alors à établir une stratégie de positionnement, fournir des recommandations et m’assurer de leur application, pour qu’un site soit classé dans les meilleurs résultats naturels et puisse générer le trafic dit « organique » le plus important. Et comme Google représente 95% de la recherche en France, c’est avant tout dans ses résultats que l’on vise la première place. Une marque investit en SEO pour augmenter son trafic web et ses conversions SEO, ce qu’elle réussira à faire en étant positionnée en première page de Google (qui reçoit 90% des clics). C’est toute la force du SEO : arriver à se positionner sur des mots-clés qui apportent du trafic qualifié, puisqu’ils répondent aux attentes des internautes. Pour en donner un exemple, il sera plus rentable pour un constructeur automobile de se positionner sur « achat voiture » que sur « voiture », car les internautes effectuant la première requête sont dans une phase d’achat, quand les autres peuvent rechercher simplement des informations. Capter le trafic « d’achat » sera plus intéressant, puisque générateur de conversions.
 

Comment devient-on consultant SEO ?

LP : Selon moi, on le devient à la suite d’une première expérience en marketing ou dans le développement web. Certaines écoles commencent aussi à proposer des formations en référencement naturel. Le choix cette orientation dès la fin des études sera donc de plus en plus fréquent. Pour ma part, je suis issu d’une Licence Pro en publicité et j’ai travaillé comme rédacteur web et chef de projet web avant de devenir consultant. Il n’y a pas de route tout tracée. Le domaine du référencement englobe un large spectre de compétences. Vous pouvez donc être un bon SEO que vous veniez d’une école d’ingénieur ou d’un Master à Sup de Pub. Il reste préférable d’avoir un background web et une aisance avec ses logiques. Ce qui est sûr, et contrairement à ce qu’on finit souvent par me dire, c’est qu’un consultant SEO n’est pas un informaticien !
 

Sur quels types de projets intervient un consultant SEO  ? Et à quel moment ?

LP : Le format d’intervention le plus classique est celui de l’accompagnement sous forme de forfait. Le consultant peut travailler pour le site d’une marque pendant plusieurs mois ou années, en collaboration avec les équipes internes et les prestataires externes. Il s’agit alors de concevoir une stratégie de positionnement basée sur une étude sémantique, et de superviser la production de contenus, le développement de la popularité du site (c’est-à-dire les liens qu’il reçoit d’autres sites) ou encore la levée des freins techniques. Un consultant peut également être sollicité de façon plus ponctuelle, comme pour la réalisation d’un audit, pour fournir des recommandations en cas de refonte de site ou pour réagir suite à une pénalité de Google et une chute des positions, par exemple. Le cadre d’action est donc assez vaste. Une marque peut embaucher un consultant ou faire appel à une agence SEO comme Primelis, dans laquelle je travaille, à n’importe quel moment de la « vie » de son site.
 

Un conseil pour devenir un bon consultant SEO ?

LP : Avoir une culture web très riche est un atout indéniable. J’entends par là être alerte sur les différents métiers du web et les possibilités qu’il offre à une marque tant au niveau technique que marketing. En tant que consultant, nous pouvons être amenés à échanger aussi bien avec un UX designer en plein travail de refonte, qu’avec un Head of Amplification dans ses démarches RP. Il faut donc être conscient de leurs priorités et problématiques. En attendant d’être bon en tout, je conseillerais toutefois de capitaliser sur la technique. Autant sur l’aspect développement (comment est fait un site, comment interagit-il avec les utilisateurs, comment les robots de Google le parcourent,…) que sur les outils à disposition du consultant (outils de crawl, de tracking, de suivi des positions,…). Plus globalement, il faut avoir « l’esprit SEO » : être curieux, ne pas hésiter à creuser une idée, à chercher des opportunités là où d’autres ne penseraient pas à regarder. Bonus : être à l’aise avec Excel, ça change la vie.
 

Vers quoi ce poste peut-il évoluer ?

LP : Cela peut évoluer vers un poste de responsable de pôle, dans une agence 360 ou spécialisée en SEO comme Primelis. En résumé, il s’agit gérer les équipes et prendre des orientations stratégiques pour la société (son fonctionnement, la relation clients, les livrables, les outils utilisés, le process,…). Chez l’annonceur, cela peut mener vers un poste de responsable également, pour assurer le travail en interne avec les équipes ou la collaboration d’une agence de référencement externe. Le consultant peut aussi s’orienter vers des postes de traffic manager, et plus généralement dans des métiers d’acquisition 360. Un conseil pour ceux qui voudront débuter une carrière de consultant SEO : commencez par un poste en agence et profitez de la variété des problématiques rencontrées. C’est vraiment là qu’on se fait son expérience. Restez-y 3 à 5 ans avant de migrer chez l’annonceur, si le type de poste vous tente. Le milieu du SEO est encore jeune et les profils seniors, vraiment qualifiés, sont rares et très prisés.
 

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