Laissez tomber le réel, le virtuel vous comblera.
Pika Labs, la startup derrière le modèle génératif vidéo (que nous avions classé 6e dans notre top 10 IA vidéo en 2024), vient de dévoiler “Pikapocalypse”, une campagne réalisée par Marie Schuller (RSA Films) qui a utilisé, vous l’auriez deviné, les fonctionnalités de Pika. Un film aussi étrange, qui brouille les pistes entre fiction dystopique et démonstration produit.
Avec son slogan “Reality is optional”, Pika annonce la couleur : ici, la réalité peut être modifiée, remodelée, remplacée. Grâce à ses outils maison, les créateurs peuvent faire apparaître ou disparaître à peu près n’importe quoi dans une vidéo. Une liberté créative totale, portée par une esthétique léchée et un humour absurde.
La campagne a été produite par le studio Ceiling Train avec les effets visuels de The Mill.
Mais au-delà de la vitrine technologique, le film laisse place au doute. Que veut vraiment dire “Pikapocalypse” ? Est-ce une célébration du pouvoir créatif offert par l’IA, ou une critique en creux d’une époque où l’on préfère s’échapper dans un monde virtuel pendant que le nôtre part en fumée ? Le message n’est jamais explicitement formulé, et c’est justement ce flou qui intrigue.
La stratégie derrière cette campagne intrigue également. Avertir du décalage entre un virtuel merveilleux et un réel en pleine apocalypse n’est-il pas totalement contre productif pour une marque d’IA générative ? Voire pour sa catégorie ?