À la rue, tout est question de point de vue.
“Lorsque l’on vit dans la rue, on n’a pas la même définition des choses”. Pour Le Samusocial de Paris, cette vérité mérite d’être entendue par l’ensemble de la population. Dans la rue, tout est une question de point de vue. C’est à partir de ce constat que l’association a dévoilé sa campagne “Sans définitions fixes”.
Imaginée par l’agence [tag]Josiane[/tag], l’opération cherche avant tout à éveiller les consciences et à sensibiliser un maximum de personnes sur les conditions de vie des sans-abris. Pour cela, une grille de mots croisés pour le moins déroutante a été diffusée dans un grand titre de presse gratuit : 20 minutes.
Vivre dans la rue est une réalité qui échappe à beaucoup de monde. Le rapport à la norme entre un sans-abri et une personne lambda est souvent très différent, et c’est ce que l’association a souhaité mettre en avant. L’opération consiste à diffuser une grille de mots croisés dont les définitions ont un double sens. Par exemple, « En 3 lettres, endroit où l’on dort », n’importe qui va penser à un LIT. Mais pour un sans-abri, le mot RUE est tout de suite plus adapté. « En 4 lettres, on l’a au-dessus de la tête », vous pensez à un TOIT ? Presque, il s’agit d’un PONT.
Cette opération diffusée en presse fait suite à une activation digitale, diffusée il y a quelques jours par Josiane. L’agence souhaitait générer un appel au don en sensibilisant sur le problème des seniors sans-abris. Le tout en ciblant les trentenaires urbains, surreprésentés sur les médias sociaux.
Pour cela, le faux compte Instagram de Thierry, sexagénaire retraité, a été créé. Au fur et à mesure de ses publications, on découvre un retraité de moins en moins à la rue sur les réseaux sociaux, mais de plus en plus à la rue dans la réalité.