Pari réussi ?
Dormir chez IKEA sans monter de meuble ni croiser un catalogue ? C’est désormais possible. Le géant suédois vient d’ouvrir son tout premier hôtel en Espagne, à Las Palmas de Gran Canaria. À cinq minutes de la plage de Las Alcaravaneras, Las Dunas de Santa Catalina Boutique House ne ressemble en rien à ce que l’on pourrait attendre d’un projet estampillé IKEA. Et c’est bien le but.
Aucune enseigne, aucun meuble en kit, aucun indice visuel. Ici, tout a été pensé pour que l’on ne sache pas – ou presque – qui est derrière. C’est Sarton Canarias, la filiale locale d’IKEA, qui pilote ce projet. Un hôtel boutique de 20 chambres, installé dans un bâtiment rénové, où l’on retrouve une décoration soignée, minimaliste et résolument locale : bois clair, textiles naturels, lumière douce, objets artisanaux. L’ambiance est méditerranéenne, presque confidentielle.



Les chambres disposent toutes d’un bureau, d’un minibar, d’une machine à café, d’un écran plat, d’un coffre-fort et d’une salle de bains privative. Certaines ont même un balcon avec vue sur la ville. À l’extérieur, jardin, terrasse et piscine viennent compléter l’expérience. Le tout à partir de 125 € la nuit.
Cet hôtel marque une nouvelle étape pour IKEA, qui cherche ici à tester un modèle inédit : celui de l’hospitalité sans branding. Une manière d’exister autrement, sans showroom ni storytelling visuel, mais toujours avec cette idée d’un design accessible et fonctionnel, intégré à son environnement.
Et l’enseigne ne compte pas s’arrêter là. Un deuxième hôtel est déjà en préparation, toujours à Las Palmas. Las Vegas de Ciudad Jardín Suites réunira deux villas rénovées, pour un total de 21 chambres dans la même veine : élégance discrète, ancrage local, et zéro meuble en kit.
Avec ce virage hôtelier, IKEA explore un nouveau territoire, à la frontière du lifestyle et de l’hospitalité. Moins institutionnel que son hôtel suédois d’Älmhult, ouvert en 1964, ce nouveau projet mise sur l’expérience plutôt que sur l’identité de marque. Et si demain, le design IKEA ne passait plus par une clé Allen, mais par un séjour pensé pour se sentir (vraiment) bien ?