La fraude publicitaire en hausse de +19% dans le monde selon IAS

Par Myléna T. le 28/05/2025

Temps de lecture : 2 min

Bonne élève, la France ne voit pas la fraude augmenter.

À l’occasion de la sortie de la 20ᵉ édition de son baromètre de la qualité média, publié le 20 mai 2025, la plateforme de mesure publicitaire Integral Ad Science (IAS) dresse un état des lieux contrasté de la publicité digitale. Ce rapport s’appuie sur l’analyse quotidienne de plus de 280 milliards d’interactions numériques mondiales, tous formats et supports confondus, afin d’orienter les annonceurs et éditeurs dans l’évaluation de leurs campagnes. En France, les niveaux restent globalement stables et maîtrisés, mais la tendance mondiale marque une intensification des attaques frauduleuses : +19 % pour les campagnes qui ne mettent pas en place de protection. La France, à contre-courant, n’a pas subi cette hausse : les taux de fraude optimisée y sont restés inférieurs aux moyennes mondiales, avec un desktop à 1 % en display, 0,7 % en vidéo, et un environnement mobile quasi indemne (0,2 %).

Les données montrent une hausse préoccupante des taux de fraude publicitaire sur les campagnes non protégées, qui atteignent 10,9 %, soit 15 fois plus que celles intégrant une solution anti-fraude. Un écart qui souligne l’efficacité des stratégies d’optimisation, alors même que les menaces se complexifient. « Alors que la complexité des médias numériques s’accélère, IAS reste déterminé à fournir à ses partenaires la transparence, la précision et la protection dont ils ont besoin pour réussir », déclare Lisa Utzschneider, CEO d’IAS.

Autre évolution notable : la montée du contenu jugé à risque. Si le taux global de brand safety a baissé, la part des contenus offensants, polémiques ou haineux progresse, atteignant ses plus hauts niveaux depuis 2020. La France se distingue également sur ce point, avec un risque de brand safety inférieur à la moyenne mondiale : 0,4 % pour le display sur desktop, 0,8 % pour la vidéo, et un mobile sous contrôle (0,8 % en display, 1,2 % en vidéo), faisant du marché français l’un des plus sûrs.

Enfin, côté visibilité, les résultats sont contrastés. Si la vidéo sur desktop atteint un record mondial de 83,9 %, ce taux grimpe à 90 % en France, et à 85,2 % sur mobile, au-dessus des moyennes internationales. À l’inverse, le format display sur desktop reste légèrement en retrait dans l’Hexagone avec 71,7 %, contre 74 % dans le monde. En revanche, la durée d’exposition moyenne y est inférieure, avec notamment 17,12 secondes pour le display sur desktop (contre 19,17 secondes dans le monde) et 11,68 secondes pour le mobile in-app. Un signal supplémentaire pour les annonceurs, alors que l’industrie tend désormais à privilégier des indicateurs plus qualitatifs comme l’attention publicitaire.

Le rapport complet est à télécharger sur le site d’IAS.

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