Quand la parodie devient une information.
En pleine discussion autour des conditions du Brexit, la Première ministre de la Grande-Bretagne doit aussi faire face à un autre petit problème. Devenue virale en quelques jours, une vidéo circule dévoilant la prétendue face cachée de Theresa May.
Habitué à créer du contenu humoristique, le studio de production [tag]Yes[/tag] connu pour sa chaine YouTube Yes it’s funny aime cibler les politiques, notamment Barack Obama ou Donald Trump. Tout en gardant sa ligne éditoriale, le studio utilise ici l’image de Theresa May dans le but d’accroître sa notoriété, mais aussi de travailler sa marque employeur.
Surfant alors sur la tendance des fake news et autres deepfakes, la vidéo montre Theresa May lancer des gestes insultants aux journalistes, une fois rentrée au 10 Downing Street, résidence officielle et lieu de travail du Premier ministre du Royaume-Uni. En prenant en compte la crise de confiance actuelle vis-à-vis des médias, ce positionnement peut s’avérer dangereux. Effectivement, une partie de la population croit de moins en moins aux médias traditionnels et se renferme sur des sources peu crédibles. Malgré un ton décalé et humoristique permettant de comprendre la non-véracité des faits, la vidéo peut néanmoins se transformer en information et peut se faire relayer par la suite en masse, sans que la parodie ne soit perçue.
Le studio espère alors faire parler de lui sur un ton qu’il sait adopter, et pourquoi pas, recruter pour proposer de nouveaux contenus toujours plus surprenants. Et tant pis si cela à un impact politique…