Musique : comment 2020 a changé pour de bon la promotion d’artistes et d’événements

Par la Réclame le 26/11/2020

Temps de lecture : 4 min

L’interview de Christophe Sousa, fondateur de l’agence Dooweet.

Article sponsorisé par Dooweet

L’année qui s’achève a été un raz de marée pour son secteur, et pourtant son entreprise ne connaît pas la crise. Christophe Sousa, fondateur et directeur général de Dooweet, est tout heureux cette année d’avoir pu doubler l’effectif de son agence spécialisée dans la promotion musicale.

Comment expliquer un tel succès ? Probablement grâce à la résilience de Dooweet qui a su déplacer quelque peu son curseur des relations presse vers le marketing digital. De quoi réussir la promotion d’artistes tels que Enrique Iglesias, Alexandra Stan, Odillia ft. Snoop Dogg ainsi que du gigantesque festival électronique Tomorrowland.

Christophe Sousa nous livre aujourd’hui les clés de la promotion musicale dans le fameux monde d’après.
 

Qu’est-ce que 2020 a changé au niveau de la promotion d’artistes musicaux ?

Christophe Sousa : La crise sanitaire et les confinements qui y sont liés ont été des accélérateurs de tendances fortes et préexistantes.

Auparavant, il y avait deux vecteurs pour faire connaître un(e) artiste musical(e) :
– la scène
– les relations presse

Avec l’épidémie, la scène a été mise en pause, privant les artistes de contact avec leurs publics, mais aussi de revenus. Les médias spécialisés ont également souffert, entre adaptation au télétravail, activité partielle et baisse des campagnes publicitaires. Maintenir le lien avec les journalistes pendant cette période n’a pas été aisé.

A contrario, un canal de promotion musicale a continué à fonctionner 24h / 24 et 7 jours / 7 : il s’agit du marketing digital.
 

Ces bouleversements vont-ils s’inscrire dans la durée ?

C.S. : Je le crois ! Une fois que les professionnels ou les particuliers adoptent de nouvelles habitudes, ils les conservent ensuite.

Le public découvre de plus en plus par lui-même les artistes, que ce soit grâce à la recommandation des plateformes de streaming ou via les réseaux sociaux. Ce public ne reviendra pas forcément aux médias musicaux, à moins que ceux-ci digitalisent leur offre, notamment en publiant plus de contenus sur les plateformes, là où l’attention réside aujourd’hui.

Cela vaut également pour la promotion via le marketing digital. Les artistes et maisons de disque ont pris goût à ce contact plus direct avec le public. Reviendront-ils en arrière ? Je ne le crois pas.
 

Y a-t-il un risque de dépendance aux plateformes, que ce soit pour le streaming ou les réseaux sociaux ?

C.S. : C’est évident. Mais dans la musique, le public est relativement peu fidèle aux artistes, aux moyens de les écouter et aux médias. Les usages peuvent vite évoluer en fonction de l’offre.

On peut aussi anticiper un retour en meilleure posture des médias musicaux. Ceux-ci sont un filtre exceptionnel pour le contenu de qualité. Les algorithmes des plateformes ne peuvent atteindre la pertinence de recommandation de ces médias spécialisés.

Pour y parvenir, les médias musicaux s’adaptent au contexte digital. Citons par exemple la webradio de Fip qui est extrêmement écoutée depuis son application mobile. Ou bien, les demandes de plus en plus fréquentes des maisons de disque pour des lives Facebook ou Twitch en partenariat avec des médias musicaux.
 

La crise sanitaire a aussi mis sur pause les événements musicaux. Comment ceux-ci se sont-ils digitalisés ?

C.S. : Rapidement, les professionnels du spectacle ont estimé que 2020 serait une année blanche. Même lors du déconfinement de cet été, ils estimaient que les spectateurs ne reviendraient pas à des concerts en 2020.

Fort heureusement, certains événements musicaux ont su se digitaliser. C’est le cas du festival Tomorrowland que nous avons eu la chance d’accompagner pour ses relations presse en France. L’édition 2020 de Tomorrowland a été 100 % digitale, avec un festival proposant une véritable scénographie en 3D. L’événement qui attire habituellement 300 000 personnes pour son édition physique, a vendu cette année 1 million de billets pour l’édition digitale. Fort de cette expérience, Tomorrowland a annoncé une édition spéciale pour le 31 décembre, ce que ses organisateurs n’avaient jamais fait auparavant.

Nous voyons émerger de plus en plus de partenariats entre les artistes et les salles de spectacles pour diffuser des lives. Les précurseurs de cela furent Tryo, qui ont assuré le 13 mars dernier un concert dans l’AccorHotels Arena vide. Plutôt que d’annuler leur concert prévu à cette date, ils l’ont maintenu en live depuis Bercy.

Il est courageux de continuer à faire vivre de tels lives. Cela atteste de la volonté des artistes et des professionnels de s’accrocher à la beauté et à l’énergie de leurs événements.
 


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