La bataille de l’information et de la désinformation.
Alors que nos hommes et femmes politiques décident des alliances qui détermineront de l’avenir du pays, il est temps pour nous de faire un retour en arrière sur les élections européennes et législatives… et plus précisément, sur la manière dont les réseaux sociaux s’en sont emparés.
Selon une étude menée par Deep Opinion, filiale de l’institut d’études Occurrence (groupe IFOP), ce sont les propositions radicales et leur retrait qui ont suscité les plus vives réactions, sans grande surprise. Les débats télévisés, bien que controversés quant à leur importance, ont véritablement lancé les campagnes, générant plus de 74 400 mentions et 3,4 millions d’engagements en ligne.
Les législatives, en particulier, ont été dominées par les alliances entre partis et les dynamiques internes. Le Nouveau Front Populaire (NFP), malgré sa récente création, a rivalisé avec le Rassemblement National (RN) et a généré 54,6K mentions et 2,9M engagements, en brillant principalement sur Instagram. Les rebondissements au sein des Républicains et la création du Front Républicain ont également été des sujets de grande discussion, générant respectivement 44 600 mentions et 1,6 million d’engagements, ainsi que 89 300 publications pour le Front Républicain.
Les sujets les plus discutés en ligne ont été ceux abordant des thèmes radicaux, comme la fiscalité, les retraites et la binationalité. Le RN, sous la direction de Jordan Bardella, a su imposer ses thématiques, forçant les autres candidats à se positionner par rapport à ses propositions grâce à sa position de premier en intention de vote. Bardella a dominé sur TikTok, le réseau social favori des moins de 25 ans, générant à lui seul 13 millions des 23 millions d’engagements totaux sur cette plateforme pendant les campagnes.
Jordan Bardella a surpassé ses concurrents avec une présence forte et constante sur les réseaux sociaux, totalisant 19 millions d’engagements et 1 million de mentions et publiant en moyenne 17 posts par jour. Gabriel Attal, avec une stratégie moins agressive, a enregistré 5 millions d’engagements et 317K de mentions au global. Pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon, avec la plus grande communauté en ligne de 7 millions de followers, a intensifié sa communication entre les deux tours, obtenant 317K de mentions au global.
Impossible de les ignorer : les réseaux sociaux ont pris une place importante dans le monde politique, faisant maintenant partie intégrante de la stratégie des différents partis. Alors, qui saura tirer son épingle du jeu lors des prochains Hunger Games présidentiels ?