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News de l'agence BETC

DE LOS ANGELES À PANTIN, DE LA SCÈNE À LA PUB.

Vous-est-il déjà arrivé de souligner l’importance du travail d’un chef d’orchestre ? En composant avec de multiples talents et en leur permettant d’exprimer leurs capacités, il permet de créer une harmonie entre chacun des membres d’un orchestre… Et de notre côté, ça nous fait penser au travail de supervision musicale dans la publicité. Adam Ghoubali, Responsable Création Musique chez BETC / Général Pop nous partage sa vision du métier.

 

Repensez à une publicité qui vous a particulièrement ému ces dernières années. Vous y êtes ? Serait-ce la campagne Air France avec les Chemical Brothers ? Celle de l’Ipod Nano avec Feist ? Quoiqu’il en soit, la musique a forcément joué un rôle dans l’ambiance du film. Parfois imperceptible mais tout autant indispensable, parfois élément majeur de la production, la musique de publicité demeure un équilibre difficile à trouver, mais qui peut se travailler de différentes manières pour obtenir un résultat de qualité.

 

Chez BETC, on apporte un soin tout particulier à nos musiques de publicités. Cela fait partie de l’ADN de l’agence et historiquement le département musique a permis de maximiser le potentiel de beaucoup de nos créations (Lacoste, Air France, evian…) et des relations fortes avec des acteurs majeurs de la scène musicale.

 

Mais travailler sur une musique de publicité, ça ne consiste pas à aller sur Spotify et prendre une des chansons du moment dans une playlist à la une. Si seulement. Ça commence bien avant de commencer le projet en nouant des relations avec les différents acteurs de l'industrie, aussi bien les artistes, que les labels, les managers, les majors, les éditeurs, les DJs, les programmateurs. Il faut passer du temps à écouter de nouveaux artistes, se rendre dans les festivals, en soirées, en concerts … Bref, c’est un métier passionnant, mais qui demande du temps, de l'énergie et qui prend sur la vie sociale. Quand on est passionné il y a clairement une porosité entre vie pro et vie perso, la frontière devient floue.

 

Comment ça se passe chez Général Pop ?

 

Chez General POP, par exemple, on dispose d’un média qui nous permet de rester à l’écoute des dernières sorties et de créer un lien direct avec ceux qui font la musique aujourd’hui. On organise également les PANIK!, ces soirées au croisement de l’électro et du rock qui ont fait figure d’institution dans l’univers des nuits parisiennes de 2000 à 2015 mais également via des résidences à Bamako, New York, Berlin, Mexico, Reykjavik, Amman ou encore au Festival de Cannes ou des Inrocks. L’idée est de garder le doigt sur le pouls de ce qui fait vibrer les gens. C’est important d’être au courant des dernières tendances, voire même d’être en avance.

 

Comment concrétiser ensuite tout ça ? Le superviseur musical dispose de plusieurs manières de faire vivre un projet musicalement. Cela peut passer par le recours à la licence d’un titre déjà existant (comme avec notre campagne Fallin' pour Bouygues Telecom), soit une synchro dans le métier. Cela peut également être une reprise d’un morceau connu (comme notre campagne YSL Beauty - Mon Paris je t'aime avec le remix de La Bohème de Charles Aznavour par Stelios & KCPK). On peut également choisir de ré-enregistrer ou ré-orchestrer une chanson pour coller davantage à l’orientation du projet (comme notre ré-orchestration de Formidable de Charles Aznavour dans notre campagne Ensemble on y arrivera pour le Crédit Agricole). Ou sinon, on a également la possibilité de composer une musique de A à Z (comme avec notre campagne Donner à tous le pouvoir de participer pour CISCO).

 

Malgré tout, le travail de recherche musicale ne s’effectue pas uniquement sur les grosses productions avec des artistes superstars. On est souvent amené à travailler sur des sujets digitaux d’ailleurs où l’on doit apporter des musiques de librairie, ou de la composition produite à partir du film existant. En réalité, il n’y a pas de petits sujets.

 

Ce sont les contraintes liées au projet (timing, budget …) ainsi que les intentions de l'équipe créative qui vont déterminer la stratégie à adopter. Il ne faut bien entendu pas perdre de vue que le client reste le décideur final et que le réalisateur a également son mot à dire. Cela crée donc un grand nombre d’éléments à prendre en compte avant de se lancer. Mais justement, ce sont ces contraintes constantes qui créent la richesse de ce métier.

 

Une œuvre collective

 

Bien entendu, le parcours, la formation, les sensibilités jouent également dans le processus et quand on travaille dans la musique, on a forcément des préférences personnelles liées à son expérience. Mais l’ego n’a pas sa place dans ce métier. C’est le film de tout le monde et tout le monde doit s’accorder sur la musique finale. Et ce n’est pas tâche facile tant la musique est quelque chose de subjectif. Mais quand on arrive au résultat final et que la musique marche super bien avec le film, il y a quelque chose de magique qui nous fait ressentir de l’émotion. Un peu comme si c’était une évidence. Même s’il n’y a rien d’évident dans le processus ! Alors qu’on se le dise : le résultat final n’est pas le fruit d’une seule et unique personne, car il s’agit là d’une véritable œuvre collective.

 

J’ai commencé la musique à 10 ans. J’ai choisi la batterie en grand fan de Phil Collins. Dans la musique, j’apprécie autant The Doors que Yann Tiersen, je n’ai pas vraiment de genre préféré. J’écoute aussi bien du rock, que de l’électro ou du jazz. Ce que j’aimerais apporter dans mon travail c’est de pouvoir développer les relations avec les labels indépendants et découvrir le son de demain, que ça vienne de la scène indé à Los Angeles, Londres ou Paris. Je me bats au quotidien pour que les clients acceptent de faire appel à un artiste, qui a davantage besoin de cette collaboration, plutôt que de chercher à reprendre un titre ultra connu. C’est pas facile, mais on va y arriver, tout doucement.