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News de l'agence BETC

DE LA NÉCESSITÉ DE BIEN NOURRIR SES COLLABORATEURS

La restauration collective responsable, c’est possible ? Delphine Suarez, Directrice générale de BETC Kitchen, nous partage son point de vue. Spoiler alert : oui c’est possible  !

Vous ne le croirez pas, mais au départ, les premiers restaurants dans les entreprises ont été créés pour éviter que les employés s’arsouillent le midi dans les rades du coin. Les patrons pouvaient se retrouver l’après-midi avec une main d’œuvre avinée, somnolente et/ou bagarreuse… dans tous les cas, ils étaient bien moins productifs dans leurs tâches !

Depuis, ces restaurants ont acquis une vocation sociale : nourrir les employés à des tarifs inférieurs aux restaurants, mais également créer des moments de convivialité et assurer leur santé.

Il semblerait que les entreprises n’aient retenu que le premier objectif. L’immense majorité des entreprises laissent la responsabilité de leur cantine à des sociétés extérieures, qui ne trouvent leur intérêt économique qu’en industrialisant à outrance leur process. Et ça marche : on peut manger pour moins de 3 euros.

Mais est-on bien nourri et partage-t-on un bon moment ensemble dans ces conditions ?

Je ne le crois pas.

Les occasions de se croiser sont devenues trop rares et la fonction de partage de ce repas, plus importante que jamais. C’est d’autant plus vrai que la crise sanitaire a privé les collaborateurs de leurs collègues et que le télétravail les oblige à condenser leurs interactions sociales sur un nombre réduit de jours. De plus, notre secteur est particulièrement concurrentiel : le rythme s’accélère, les exigences se durcissent et les temps de respiration disparaissent. Accordons aux salariés un moment de réconfort bien mérité. C’est vital pour eux de se retrouver à 4, 12, 30…, dans une ambiance cool et chaleureuse pour déjeuner entre collègues.

Le restaurant doit « restaurer », doit "remettre en état" selon son étymologie… ça veut juste dire manger de bonnes choses, bonnes pour la santé et réconfortantes. On n’a pas d’autre ambition que celle-là. Alors pas d’injonctions : on ne vous dira jamais ce que vous devez manger ou pas, et le gourmand Nutella cohabitera toujours avec les graines de chia bio. Chez BETC Kitchen, on vous propose des menus bons, sains et qui font du bien. Majoritairement végétariens, ou avec de la viande normande d’excellente qualité. À base de produits bio, sans surgelés. Et les déchets que nous n’avons pas pu réutiliser servent dans les champs d’Ile-de-France, dans l’ambition de ne rien gâcher. Rien que ça.

Bien sûr on a des convictions et ça tombe bien parce qu’elles sont assez raccord avec celles de BETC. Comme tout citoyen concerné, j’essaie d’être responsable et de limiter mon empreinte écologique. J’ai la chance de faire un métier qui est la continuité à grande échelle de ce que je fais chez moi pour ma propre famille. Alors j’essaie d’être aussi bonne ménagère ici qu’à la maison.

J’achète mes produits chez des spécialistes, même si c’est un peu plus cher : je fais la même chose pour BETC Kitchen où je privilégie les bons fournisseurs plutôt que les grossistes. À la maison, je cuisine tout moi-même pour limiter les mauvais produits industriels et transformés parce que c’est meilleur. Chez Kitchen, tout est fait maison, y compris nos pâtisseries.

Chez moi, on mange tous ensemble à table et on en profite pour rigoler un peu, comme à la cantine. On ne mange pas de la viande tous les jours, et il m’arrive souvent de cacher des brocolis et des courgettes dans des nouilles sautées pour que ma fille en mange. Ici, je fais la même chose… (car parfois oui, nos dégoûts d’enfants ont la vie longue !). On trie les déchets, on mange les restes, on donne à Nicole et Georges (les voisins du 4ème) quand on en a trop. Chez BETC Kitchen, nos déchets sont méthanisés, on recuisine les invendus pour le lendemain ou on les donne à l’association Le Refuge qui se trouve juste à côté.

Chez BETC, c’est pareil. Je ne suis pas une autre, mais la même puissance 10. C’est une des forces de cette agence. Te faire gagner en puissance… et te faire espérer que tu vas renverser la table. C’est pour ça, qu’on est le premier restaurant collectif d’entreprise à avoir obtenu le label Ecotable qui atteste de notre engagement écoresponsable, avec notamment un 100/100 sur le volet éthique et social.

La restauration peut être un secteur maltraitant avec ses salariés, la restauration collective concentrée le midi et en semaine et où on peut espérer être payé régulièrement et bénéficier de ses droits fait office d’oasis dans cette profession. Je ne peux pas me contenter de ce pis aller.

Je veux que mon équipe soit fière de ce qu’elle apporte tous les jours, avec courage et talent, aux personnalités qui constituent cette agence. Ce sont des parcours et des profils atypiques dans un groupe constitué majoritairement de cadres diplômés. Ça nous oblige à revoir les critères de sélection et de valorisation des gens qui ont choisi une autre voix et avec qui j’ai choisi de travailler.

Alors oui, tout ça a un coût. Et BETC dépense de l’argent pour le confort de ses salariés. Mais je crois qu’ils le lui rendent bien : ils travaillent beaucoup, avec un engagement total, des nouveaux clients conquis et des prix en cascade. Et je m’autorise parfois à croire que c’est en partie grâce à nous. Que si le créatif n’avait pas dégusté un très bon Paris-Brest le midi, il n’aurait peut-être pas eu l’idée de ce film magnifique pour Lacoste où les immeubles s’effondrent autour d’un couple amoureux…