Avec ''C'est quoi son job ?'', focus sur les métiers qui feront la com de demain.
Dans ce nouveau « C’est quoi son job » focus sur un de ces nouveaux métiers, venus tout droit de la Silicon Valley : le chief happiness officer. Maya Lepert de chez belazar explique à travers cette interview les contours de ce métier qui suscite la curiosité, mais aussi la controverse.
Qu’est-ce qu’un·e chief happiness officer ?
Marya Lepert : L’appellation n’est pas radicalement différente, mais moi j’ai le poste de happiness chief officer au sein de l’agence de communication belazar. Nous tenons à mettre le bonheur de nos collaborateurs en pole position ! J’ai donc la mission incroyable de veiller au bien-être de tous les salariés, et à celui de notre poisson.
Sur quels types de projets intervient un·e chief happiness officer ? Et à quel moment ?
ML : J’interviens sur de petits et de grands évènements (organisation du séminaire, anniversaire de l’agence par exemple), mais surtout sur l’humain. Bien entendu je tiens à jour le calendrier des anniversaires, activités, célébrations et autres surprises… Mais je veille surtout à ce que tous mes collaborateurs se sentent bien au sein de l’agence. Je les sollicite très souvent afin de connaître leurs attentes, leurs goûts, leurs inquiétudes, et à répondre à leurs besoins. Je suis une oreille attentive avant d’être une boute-en-train !
Comment devient-on chief happiness officer ?
ML : J’ai travaillé une dizaine d’années en tant qu’assistante de production dans l’audiovisuel. J’ai un parcours très polyvalent, une connaissance des enjeux de production et l’habitude du travail en équipe. Alors quand j’ai vu l’annonce de recrutement passer, c’est aussi simple que ça, je me suis reconnue ! Cette création de poste est un réel enjeu car nous sommes malgré tout une petite structure de 11 salariés. Je me suis adaptée à ce poste, je l’ai ajusté, taillé à ma façon d’être et de travailler. J’en ai fait un poste unique en quelque sorte !
Un conseil pour être un·e bon·ne chief happiness officer ?
ML : Un seul ? Être unique et indispensable ! Mon poste impose d’apporter de l’énergie, de la créativité et de l’envie à doses judicieuses.
Quels sont les enjeux et difficultés de ce poste ?
ML : C’est vrai que ce poste est génial mais dans la réalité il ne s’agit pas de lancer des cotillons tous les jours ! Je dois trouver le juste équilibre entre la liberté offerte pour proposer à mon équipe un cadre de travail rayonnant et aussi être accessible, à l’écoute et accompagner mes collaborateurs dans certaines réflexions… tout en respectant les rythmes de travail ! Il y un aussi un aspect de management d’équipe et gestion de budget à prendre en compte.
Quel est le salaire d’un·e chief happiness officer ?
ML : J’ai été embauchée pour mon expérience professionnelle, je suis donc payée en macarons ;-)
Vers quoi ce poste peut-il évoluer ?
ML : Mon poste évolue en même temps que l’entreprise. C’est le cas au sein de belazar car l’équipe ne cesse de s’agrandir. Je dois donc prendre soin de l’individu de façon à faire du bien au collectif, c’est ça l’idée. Ne jamais perdre de vue que nous sommes collectivement géniaux, et différents. J’ai la chance d’évoluer dans une agence riche en propositions et je m’occupe en parallèle de la communication externe… donc je ne suis pas contre l’idée d’avoir bientôt un(e) stagiaire !
Vous êtes désormais convaincus que vous devez recruter un·e chief happiness officer pour votre agence ou entreprise ?