Une haine qui se propage comme le virus.
En plus d’avoir eu des conséquences désastreuses sur notre santé mentale, la période liée au Covid-19 a également vu croître les violences et le racisme envers la communauté asiatique. Le #iamnotavirus avait d’ailleurs pris beaucoup d’ampleur, une initiative dirigée par des artistes prônant la justice sociale, l’équité, l’amour et l’inclusion.
Depuis mars 2020, l’association à but non lucratif Stop AAPI Hate a constaté une augmentation des agressions aux États-Unis. Elle recensait d’ailleurs – toujours en 2020 – plus de 2 800 incidents, toutes ampleurs confondues. C’est la raison pour laquelle, 2 ans après, l’association et l’agence de publicité Anchor Worldwide ont décidé de commercialiser un produit assez insolite : des médicaments pour atténuer les effets du… racisme – vous avez bien lu – dans des centaines de pharmacies new-yorkaises.
Bien évidemment, ces pilules ne rendront pas moins racistes en abaissant le rythme cardiaque des personnes concernées. Ces boîtes sont à l’origine d’une campagne de guérilla marketing menée par le directeur artistique d’Anchor Worldwide (Kevin Bae) pour appeler à mettre fin à cette haine. Ces boîtes permettent aux new-yorkais d’être redirigés vers le site web de l’organisation, afin d’obtenir des solutions concrètes pour véritablement « guérir » le racisme.
La boîte préconise que « si vous avez des pensées ou des comportements racistes et que vous vous sentez de plus en plus violent envers les autres, restez à la maison et reposez-vous. Pour toujours ». Elle explique également que « personne ne veut de racistes dans les rues de la ville » ou encore qu’il n’y a pas de « dosage recommandé de traitement anti-racisme ».
Une métaphore assez originale – mais pas si folle – puisque le directeur de la création d’Anchor Worldwide (Aaron Sedlak) a tout de même trouvé un point en commun entre le racisme et la maladie. En effet, ces deux fléaux auraient une manière de se propager et « d’empoisonner l’esprit » assez similaires.