La grande distribution est entrée dans une nouvelle ère. Exit les campagnes autour de la guerre des prix : en bouleversant les codes avec sa très primée « L’amour, l’amour », Intermarché a ouvert la boîte de Pandore à ses concurrents… qui se sont engouffrés sur ce nouveau territoire de communication. Au-delà de l’émotionnel, c’est le pli du « manger mieux » que tout le secteur s’est approprié. Les 3 mousquetaires ont mené la bataille des « légumes moches », U a créé son appli « Y a quoi dedans », un Yuka qui détecte la présence de substances toxiques, et « Auchan agit » en proposant des légumes à moins de 1 € et sans pesticides.
Mais le « manger mieux », c’est aussi un héritage pour Carrefour qui occupe le terrain depuis 1992. À l’époque, l’enseigne lance son offre bio – une première pour la grande distribution – puis supprime les OGM des produits de sa marque en 1999, quatre ans avant que la législation ne tranche sur la question. En 2013, Carrefour propose, dans le cadre de son plan agro-écologie, la première filière française de poulets sans traitement antibiotique.
LE CONSTAT : L’ensemble du secteur s’approprie le « bien manger », nouveau topic en or des distributeurs.
LE CHALLENGE : Faire émerger Carrefour comme un leader légitime et avant-gardiste sur le sujet.