Voici le 1er restaurant interdit aux banquiers

Par Mégane G. le 17/02/2016

Temps de lecture : 2 min

Fonctionnaires et sénateurs peuvent également passer leur chemin.

« Autorisé aux chiens. Interdit aux banquiers sous réserve d’un droit d’entrée de 70 000 euros ». Inscrit en lettres capitales sur un chevalet, cet avertissement est fièrement affiché à l’entrée des Écuries de Richelieu. Pour déjeuner ou dîner au restaurant gastronomique français, situé dans la ville de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), il faudra à présent montrer patte blanche, ou plutôt col blanc : les banquiers ne sont plus les bienvenus. Ou alors s’acquitter d’un droit d’entrée de 70 000 euros, soit le montant du crédit que le propriétaire du restaurant s’est vu refuser pour lancer sa seconde affaire. Une situation qui rappelle amèrement à Alexandre Callet ses débuts en 2008, lorsqu’une quinzaine d’établissements financiers avaient déjà rejeté sa demande de prêt pour ouvrir Les Écuries de Richelieu. « Votre dossier comporte trop d’incertitudes pour que nous puissions y donner une suite favorable », voilà la réponse que l’entrepreneur trentenaire a reçu de la part des 8 banques sollicitées, malgré une première affaire prospère et un référencement au Guide Michelin.

Lassé de cette méfiance des institutions financières vis-à-vis des entrepreneurs et de la paralysie économique qu’elle entraîne, Alexandre Callet espère que son coup de com’ provocateur amènera une réflexion sur la situation actuelle. Le jeune homme s’était déjà porté candidat aux présidentielles de 2012, avec un programme ayant pour bêtes noires la bureaucratie, la politique… et la finance. Si d’aventure un banquier déboursait la somme pour se sustenter dans la bâtisse du 18ème siècle, le restaurateur assure reverser l’intégralité des 70 000 euros à ses employés.

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