HEREZIE

News de l'agence HEREZIE

Handicap International redonne vie aux statues parisiennes brisées par le temps

Handicap International redonne vie aux statues parisiennes brisées par le temps

#bodycantwait

Une jambe arrachée, un bras amputé, des corps brisés que le temps n’a pas réparés. Et si notre patrimoine en disait long sur une réalité qui touche aujourd’hui près de 100 000 millions de personnes dans le monde ?

Ce mardi 6 mars, les statues abimées par le temps, qui ornent nos jardins, nos parcs et nos villes ont pris vie sous l’impulsion de Handicap International.

Le 6 mars, plusieurs statues parisiennes amputées seront symboliquement, été équipées d’une prothèse. L’objectif de l’ONG : rappeler l’urgence d’agir pour réparer les corps et permettre à chacun de vivre de debout.

Ces statues ont attendu des siècles pour être appareillées, « Aucun corps dans le monde ne devrait attendre si longtemps avant d’être réparé ».

C’est par ce message simple que l’ONG a aujourd’hui mobilisé les Français sur l’urgence d’agir pour développer l’accès aux prothèses dans le monde.

«100 000 millions de personnes dans le monde ont actuellement besoin d’un appareillage orthopédique, une problématique pourtant méconnue du grand public. Aujourd’hui nous avons voulu donner à voir cette réalité de manière décalée et dire chacun que des solutions existent !» explique Xavier du Crest, directeur de Handicap International France.

Présente dans près de 60 pays à travers le monde, Handicap International, a développé une véritable expertise en matière d’appareillage dans des contextes difficiles.

A travers l’opération #bodycantwait, l’ONG entend aujourd’hui rappeler que des solutions existent pour favoriser un meilleur accès aux soins et aux prothèses. C’est le sens de son projet Prothèse 3D » initié en 2015.

Des prothèses 3D pour développer l’accès à l’appareillage

Dans de nombreux pays à faibles revenus, seules 5% à 15% des personnes nécessitant un appareillage orthopédique – principalement des prothèses de membres inférieurs et des orthèses – peuvent accéder à ce service.

« Lorsqu’on est amputé d’un membre, la réalisation d’une prothèse sur mesure est coûteuse et peut prendre du temps. Dans les pays du sud, l’accès parfois difficile aux soins allié à des contextes de guerre ou d’isolement complique davantage l’appareillage » explique Xavier du Crest.

C’est pour répondre à ce constat alarmant que l’ONG a initié en 2015 le projet Prothèse 3D. Au cours d’une recherche de plus de 9 mois, au Togo, à Madagascar et en Syrie, l’association a introduit la technologie d’impression 3D dans ses protocoles d’appareillage orthopédique.

« A l’aide d’un scanner pas plus gros qu’une tablette, développé par nos partenaires industriels, nous avons pu aller dans les territoires les plus difficiles d’accès. Le scanner permet de mesurer les empreintes du moignon qui sont directement envoyées à l’imprimante 3D. Le patient reçoit ensuite sa prothèse sans avoir à se déplacer dans un centre d’appareillage le plus souvent éloigné voire inexistant. »

Présentée lors du congrès annuel des professionnels de la réadaptation au Cap en Afrique du Sud, la recherche est considérée comme une véritable avancée dans le domaine de l’appareillage orthopédique. Elle pourrait à terme permettre l’accès à l’appareillage dans les zones les plus reculées, faire baisser les coûts des matériaux et garantir la fiabilité d’une prothèse de
membre inférieur,

L’ONG s’apprête aujourd’hui à entrer dans une nouvelle phase du projet, testé à plus grande échelle.

Pour que ce projet se développe, pour appareiller de nombreux patients au Togo, à Madagascar, en Syrie et désormais en Inde, l’association fait aujourd’hui appel au soutien et à la générosité des Français à travers l’opération #bodycantwait*.

*Opération conçue et réalisée gracieusement par l’agence Hérézie.