Kinder Surprise, plus dangereux qu’une arme ?

Plusieurs associations en faveur d’une régulation des armes à feu aux États-Unis viennent de dévoiler leurs campagnes. Sans verser dans le sentimental.

Le port d’armes à feu aux États-Unis fait l’objet d’un vif débat depuis plusieurs années. L’autorisation de porter une arme est un droit garanti par le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, passé en 1791. Cet amendement sert à l’origine à garantir qu’aucun gouvernement ou armée ne puisse désarmer le peuple afin de prendre le pouvoir.

C’est en se basant sur la date de la loi – 1791 – que Preventine Gun Violence base son spot. En effet, cet amendement date du 18ème siècle, où les armes étaient beaucoup moins simples à charger, tirer et recharger qu’aujourd’hui. Où une pression sur la gâchette d’une arme automatique suffit à tuer quelqu’un.

Pub Ed – a Petition For Stronger Gun Laws [Vidéo]

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L’association Moms Demand Action a quant à elle basé sa communication sur les enfants, premières victimes d’armes à feu. Le spot met en avant la tristesse des mères ayant perdues leurs enfants. Et souligne le nombre impressionnant d’enfants morts par balle. Des prints viennent compléter la campagne en mettant en perspective des objets interdits aux USA pour protéger les enfants. Alors que des armes d’assaut sont autorisées. C’est ainsi que les Kinder Surprise sont interdits sur le territoire, à cause des petites pièces pouvant provoquer des étouffements chez les enfants les avalant. Une interdiction également valable pour le Petit Chaperon Rouge de Perrault dont la diffusion a été compromise dans certains États américains (pour cause de bouteille de vin !).

Ces deux associations ne proposent pas la suppression du second amendement mais une modification de celui-ci, afin qu’il corresponde aux outils et pratiques d’aujourd’hui. En dehors du spot de Mums Demand Action, ces campagnes n’utilisent pas la surenchère de l’émotion pourtant chère à nombre d’Américains. Mais, entre sourire et malaise, elles réussissent à reproduire l’absurdité de la situation actuelle.