Greenpeace et Artefact lancent orizon.immo

La startup qui spécule sur le réchauffement climatique

 

À l’occasion de la COP23, Greenpeace et Artefact lancent Orizon, une agence immobilière imaginaire qui permet d’acheter aujourd’hui les biens immobiliers qui seront situés sur les bords de mer de demain.

Vous savez que le réchauffement climatique est une réalité, mais vous n’avez pas encore vraiment conscience de ce que cela pourrait impliquer pour vous, pour votre vie ? Bienvenue sur orizon.immo, une start-up au business model malin, mais dont le service présente froidement le changement climatique comme une opportunité financière.

Orizon est une société fictive mais réaliste, dont le modèle s’appuie sur des conséquences possibles du réchauffement climatique, afin d’amener une prise de conscience globale.

Fictive parce qu’Orizon est une start-up imaginée de toute pièce, avec toutes ses composantes : son logo, son film de lancement et son site. Une start-up qui cache son cynisme derrière un ton bienveillant et positif.

Réaliste parce que le service proposé et conçu par Artefact est lui entièrement basé sur des données tangibles et des algorithmes fiables :
— Le scénario climatique représenté est un des scénarios du rapport GIEC 2014 qui fait référence et qui correspond à la prolongation des émissions actuelles.
— La simulation de montée du niveau des eaux est réalisée à partir de données topographiques de la NASA.
— La plus-value potentielle est calculée sur la base d’un algorithme construit par Artefact qui donne une projection réaliste basée sur l’écart moyen de prix entre une maison au bord de la mer et un bien à distance du littoral.

 

 

Cette campagne est lancée le 9 novembre, au lendemain du début de la COP23. Le dispositif est essentiellement viral et sera relayé sur les médias sociaux de Greenpeace. L’opération a lieu conjointement en France et en Belgique, avec un film produit en 45’’ et 30’’ pour générer du trafic sur le site.
Le site réalisé par Artefact sera disponible en 3 langues, et on pourra pour la France aller consulter les annonces sur les 4 zones les plus touchées par la montée des eaux : la Camargue, l’estuaire de la Gironde, la Charente Maritime et les Hauts de France.

À l’heure où les États sont réunis lors de la COP23, Greenpeace souhaite ainsi sensibiliser l’opinion publique à la réalité du changement climatique et rappeler l’urgence à limiter le réchauffement de la planète. En détournant les codes d’une start-up prête à tout pour faire du profit, il s’agit également de dénoncer le cynisme des industriels et l’hypocrisie des Etats dont les actions ne sont pas à la hauteur du cap fixé lors de la COP21.