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News de l'agence W

Séduire les jeunes, et réhabiliter les plombiers.

 

Nous parlions récemment à l’AACC de la difficulté de recruter et de conserver les talents, en particulier les plus jeunes. Le monde est dur, concurrentiel, et choisir la publicité n’est plus un chemin évident pour qui espère devenir riche et heureux. Pourtant, nous avons continuellement besoin de garder les doigts dans la prise sociétale et d’apporter à nos clients de nouveaux talents.

 

Alors, comment les attirer ? Comment leur redonner envie de ce métier ? Comment faire rêver de l’industrie du rêve, et rendre désirable le métier du désir ? Comment faire, amis cordonniers, la pub de la pub ? Quelques pistes.

 

Déjà, redire le plaisir de faire ce métier.
Rare sont les industries aussi touche-à tout. Passer de la photo au film en quelques secondes, diriger des comédiens sur une radio, vendre une créa à un comité d’actionnaires, travailler un mixage, lancer un flame sur Twitter ou caresser des heures le galbe d’une lettre de logotype, c’est bon ça ! Alors disons-le haut et fort : Ce métier est incroyablement varié, et pour une génération qui abhorre l’ennui, ça compte !

 

Et puis, je ne sais pas vous, mais il ne se passe pas un jour sans que nous n’éclations de rire en réunion. Et ça, c’est inestimable. Et c’est à porter au crédit de la nouvelle génération : jamais nous n’avons ressenti une telle proximité entre les différents métiers en agence. Loin de l’image pré-millénaire du combat créas-commerciaux, les consultants et autres producteurs ne sont pas les derniers à y aller de leurs facéties, et, plus qu’à leur tour, à nourrir de leurs références nos esprits avides de créatifs. Le plus pointu de l’agence en jeux video est notre DGA, et ça parle Gou Tanabe, Sean Murphy ou Tsutsomi Nihei avec passion, au point que c’est parfois au DC de ramener ce petit monde à la feuille de papier pour mettre tout ça au service de nos clients. Quel métier !

 

Redire aussi le glamour.
Ce métier nous fait rencontrer non seulement des industriels et des entrepreneurs impressionnants, mais aussi des hommes de pouvoir fascinants, des réalisateurs, des photographes, des illustrateurs, des youtubeurs, des comédiens et des artistes de tous poils. C’est exaltant. D’autant plus qu’au-delà de les côtoyer, le pubard peut collaborer avec eux, notion qui résonne au moins autant que le glam pour cette génération.

 

Enfin, et c’est nouveau, dire notre vocation grandissante à accompagner le changement du monde et à l’infléchir vers le meilleur. Ils sont nombreux à vouloir redonner du sens à leur travail et apporter leur pierre à la cathédrale d’un demain plus « quelque-chose » (je vous épargne les chiffre clefs, votre planning les a déjà).
Or nous sommes les agents du changement, et nous participons aux actions vertueuses des entreprises, en leur donnant de l’impact à travers la com. Mais plus encore, avec l’ère du Contributing, c’est devenu notre métier d’aider les entreprises à agir concrètement pour le bien commun. Et si quelqu’un peut espérer s’engager à travers son entreprise, il peut le faire en agence pour des dizaines d’entreprises, dans autant de domaines ! Pour une génération qui veut du concret, c’est pas mal, non ?

 

Dernier point, sur une notre plus légère, mais également cruciale : pour faire aimer notre métier, il faut que nos pubs soient jouissives. Trop souvent, et pour mille bonnes raisons, elles ne donnent pas assez de plaisir à ceux qui les voient dans la rue et les zappent sur leurs mobiles. Au mieux, elles sont malines et jolies. Elles « font le job ». Mais de là à les aimer...

 

Pour faire de la pub un peu plus attirante, et amicalement iconoclaste (si si, c’est possible), une piste pourrait être de sortir de l’impasse du consommateur-reflet et des campagnes miroirs. Jean-Christophe Royer le rappelait récemment et fort justement, des années de ce régime ont sérieusement arrondit les courbettes créatives.
Mais au-delà d’un retour Bernbachien au produit, comment dé-lisser nos pubs ?

 

Si j’osais - allez, oui, tiens, j’ose, bon sang à quoi ça sert de tribuner sinon ? - je ferais remarquer que les grands absents de notre époque communicante sont les personnages.
Le décès de Bébel a déclenché chez certains une petite montée de nostalgie assez révélatrice. Indiscutablement, il avait créé un attachement large, et durable. Et si Belmondo était si attachant, et continue à atteindre les cerveaux en passant par le cœur, c’est parce que c’était un personnage vivant, plus grand que nature, impossible et charmeur. Nos marques ont besoin d’un tel attachement... et les futurs pubards aussi !

Game of Thrones ou les Bronzés ? Des personnages ! La force durable des Monty Python ou de The Office ? Des personnages. Le profesor de la Casa de Papel, le Mandalorien ou Loki ? Toujours des personnages.

 

Bien sûr, il ne s’agit pas de sortir la ficelle du Monsieur Marie à toutes les sauces, mais de réinviter un peu les plombiers maladroits, les postières timides, les garagistes oublieux, les grand-mères indignes, les travestis flamboyants (« Quels beaux souliers ! »), les gueules impossibles (« Et hop ! »), et tout ce joyeux théâtre de la vie qui rend les histoires attachantes. Sans oublier, bien sûr, le publicitaire, si bien taillé par les Inconnus - qui châtie bien aime bien !

 

Guillaume Chifflot

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À PROPOS DE W

W est une agence stratégique et créative dont la raison d’être est « d’aider les entreprises, par la marque, à se développer et à se transformer au service du bien commun ».
Elle imagine des solutions pour faire de la marque un vecteur de transformation associant sens et business. Depuis sa création en 1997 par Denis Gancel et Gilles Deléris, l’agence s’est construite sur un modèle qui conjugue le brand management, l’architecture, la publicité et les contenus. Aujourd’hui, ses 120 collaborateurs mettent leurs talents au service de grandes marques telles que : Accor, Ibis, La Poste, MAIF, McDonald’s, Michelin, Paris Aéroport, Peugeot, PMU, Roland-Garros, RTE et le Comité Olympique pour Paris 2024.

Le Contributing®, concept développé par l’agence, dessine les contours d’un nouveau marketing. Il défend l’idée d’une nouvelle approche stratégique et créative pour aligner les expressions de la marque avec les engagements de l’entreprise et l’évolution des business models.
Pour en savoir plus :  www.wcie.fr