L’océan compte une nouvelle espèce : le plastique

Par Élodie C. le 07/08/2020

Temps de lecture : 3 min

Bientôt plus abondante que toute autre espèce.

Dans ce vrai faux court-métrage documentaire intitulé Life Below Water : The Arrival of a New Species (La vie sous l’eau : l’arrivée d’une nouvelle espèce), l’acteur Morgan Freeman nous conte l’apparition d’une toute nouvelle espère sous-marine, prolifique et invasive.

« Les créatures de cette espèce fascinante n’ont pas de cerveau, de dents ou même de simple système nerveux, mais elles peuvent miraculeusement voyager sur des centaines de kilomètres et vivre jusqu’à plus de mille ans », s’enthousiasme le narrateur. Malgré le fait qu’elle ne ressemble à aucune autre espèce, celle-ci fait de son mieux pour s’intégrer : « certaines dansent », d’autres « jouent » ou encore « tombent amoureux ».

Le téléspectateur découvre évidemment une vie sous-marine polluée par des objets plastiques en tout genre rejetés à la mer par les humains : sac, pneu, bouchon, brosse à dents, etc. Les microplastiques issus de ces rejets continueront de tuer près d’un million de poissons chaque année. « Pas mal pour un prédateur sans dents », ironise la voix off. Le film se conclut sur cette prévision alarmante : « En 2050 il y aura plus de plastique dans l’océan que de poissons. »

Chaque année, environ 8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan, estime le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Si bien qu’un 7e continent de plastique occupe désormais une surface équivalente à trois fois celle de la France, soit 1,6 million de km² dans l’océan Pacifique.

D’après Kate Baynham, directrice de la création associée chez Goodby Silverstein & Partners, ce film s’inspire du documentaire de 1956, The Silent World (Le Monde Silencieux). « Cela a créé un désir soudain d’en savoir plus et d’explorer les profondeurs de l’océan comme jamais auparavant », explique-t-elle, « C’est pourquoi nous avons décidé de parodier les documentaires sur la nature pour que la question actuelle des plastiques dans l’océan soit ressentie comme une espèce envahissante de poisson. Nous avons besoin de documentaires pour faire en sorte qu’un endroit comme l’océan soit vu de manière pertinent dans notre vie ».

Financé par Google et conçu par l’agence Goodby Silverstein & Partners Helms dans le cadre des 17 Objectifs de développement durable des États membres des Nations Unies, le film, réalisé par Brian Schulz, secondé par Chris Bryana à la photographie, est déployée tout le mois d’août sur YouTube et est diffusée sur la chaîne YouTube Advertiser qui regroupe notamment les tendances du secteur.

Deux spots de 6 secondes ont été créés pour susciter l’intérêt. Les internautes qui zapperaient l’annonce sur YouTube se verront proposer des spots de 15 secondes sur les « messages clés » de la campagne. L’année prochaine, Life Below Water sera présente devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, au festival du film de Tribeca et lors de Advertising Week rassemblant les professionnels du secteur.

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