Quand un village décide d’organiser un grand anniversaire pour faire venir les responsables d’une catastrophe écologique et sanitaire.

Suite à un appel d’offres, la Fédération Internationale des Droits Humains a choisi l’agence Babel pour interpeller l’opinion publique sur la situation de Piquiá de Baixo.

Piquiá de Baixo, village situé au nord-est du Brésil est victime depuis plus de 30 ans de l’industrie minière et sidérurgique.

Les usines qui entourent la ville, parfois à quelques mètres des habitations, ont transformé le village en « zone sacrifiée », une zone où l’État néglige les droits de la population et de la nature au profit du marché de l’acier.

Poussière d’acier, contamination de l’eau et des ressources alimentaires, pollution sonore, déchets toxiques et brûlants à ciel ouvert… le quotidien – et ses conséquences sur la santé des habitants – est un enfer.

Malgré 10 années de plaidoyer de la FIDH et l’intervention de l’ONU, la situation reste catastrophique et l’État et les entreprises n’ont pas pris leurs responsabilités et font comme si tout allait bien.

Piquiá de Baixo a donc décidé d’inviter ces responsables à leur table, pour fêter ensemble les 30 ans d’implantation de Grupo Ferroeste – propriétaire d’une des usines – dans la ville. L’occasion de partager ensemble un repas pas comme les autres.

« UNE INVITATION À PIQUIÁ DE BAIXO », un film, un dispositif social media et une pétition

FIDH – Une invitation à Piquiá de Baixo from babel on Vimeo.

La FIDH, accompagnée de l’agence Babel, lance ce dispositif en digital et sur les réseaux sociaux le 27 octobre, quelques jours après l’anniversaire de Grupo Ferroeste, pour encourager chacun à partager cette invitation et à signer une pétition pour que les choses changent enfin.

LA PÉTITION À RELAYER MASSIVEMENT : https://www.change.org/piquiadebaixo

« Partout dans le monde, nous consommons sans le savoir de l’acier entaché par d’effroyables violations commises par des entreprises irresponsables. En partageant cette invitation à Piquiá, nous espérons que le public soutiendra la communauté dans sa lutte en exigeant que les entreprises assument enfin leurs responsabilités et réparent les dommages qu’elles ont causés » précise Maria Isabel Cubides, Program Officer Globalization and Human Rights Desk de la FIDH

« La lutte pour le respect des droits humains et de l’environnement ne connait pas de frontières. Elle nous concerne tous. Nous avons donc été particulièrement heureux d’accompagner la FIDH pour essayer de faire porter la voix des habitants de Piquiá dans le Monde. Cette invitation, c’est l’invitation de la honte, et de l’espoir» ajoute Jean-Laurent Py, Directeur de Création de Babel.